La Commission européenne a indiqué lundi avoir repoussé de près d'un mois l'adoption
de nouvelles pratiques oenologiques, incluant l'autorisation de
fabriquer du
vin rosé en coupant du rouge avec du blanc contestée par la France.
Les experts de l'UE devaient adopter définitivement ces règles fin avril.
Mais leur décision a été reportée au 19 juin, car l'Organisation
mondiale du Commerce (OMC) -qui doit d'abord confirmer que ces
nouvelles pratiques sont conformes avec ses règles- a elle-même
repoussé son verdict jusqu'en juin, à la demande de certains de ses
membres dont les Etats-Unis, selon un porte-parole de la Commission. La
commissaire européenne à l'Agriculture a prévenu le ministre français
de l'Agriculture
Michel Barnier de ce report lundi matin, a-t-il ajouté.
Pratique courante en Australie et en Afrique du Sud
Elle lui a indiqué "
clairement qu'elle était prête à trouver une solution pour la France dans le cadre des règles d'étiquetage mais qu'elle ne rouvrirait par le paquet sur les pratiques oenologiques", a-t-il précisé. Depuis des semaines, les producteurs de
vin roséfrançais, ceux de Provence surtout, protestent contre la règle
prévoyant d'autoriser dans l'UE la fabrication de vin de table rosé
simplement en mélangeant du vin rouge et du vin blanc. Cette pratique est déjà utilisée par les principaux concurrents de l'Europe dans le monde, en Australie ou en Afrique du Sud.
Michel Barnier a indiqué le 29 mars qu'il s'opposait toujours au compromis proposé par Bruxelles et validé par la quasi-totalité des pays de l'UE, qui prévoit que le rosé français bénéficie d'un étiquetage spécifique de "
vin traditionnel" pour le distinguer des produits issus de simples mélanges.
(D'après agence)