Le secrétaire d'Etat à la consommation,
Luc Chatel, a demandé aux opérateurs mobiles de créer des mécanismes d'alerte ou de blocage quand flambent les
factures des clients qui consultent l'internet à partir de leur téléphones portables.
Dans un courrier daté du 2 avril, révélé par
Le Monde, et adressé à la Fédération française des télécoms, qui regroupe les opérateurs, le secrétaire d'Etat souligne les "
incompréhensions croissantes vis-à-vis de l'internet mobile". Une récente étude de
60 millions de consommateurs, le mensuel de l'Institut national de la consommation (
INC), a dénoncé les
factures salées des offres d'
internet mobile prétenduement "
illimitées". De même, le baromètre 2008 des plaintes de l'Association française des utilisateurs des télécoms (
Afutt) a montré que les réclamations concernant les
facturesavaient augmenté de 32,6% en un an, notamment parce que les clients ne
savaient pas que tout n'était pas compris dans leur forfait d'
internet mobile.
"Offres pas très lisibles"
"
Il
me semble nécessaire que les opérateurs puissent généraliser les
dispositifs d'alerte et de blocage de la facturation dès lors qu'un
montant critique de dépense d'internet mobile est dépassé", écrit
Luc Chatel,
qui a aussi adressé son courrier à chacun des opérateurs, notamment les
opérateurs virtuels (MVNO). Le secrétaire d'Etat plaide pour "
une entrée en vigueur avant l'été 2009" d'un tel mécanisme, souhaité par l'
INCet l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir. Il dit
aussi avoir demandé au Conseil national de la consommation de "
travailler à l'amélioration de la présentation des offres en matière d'internet mobile", jugées récemment "
pas très lisibles" par l'
Afutt.
Alors
que 7 millions de Français ont consulté l'internet sur leur mobile l'an
dernier, soit environ 10% des clients, ils devraient être 18 millions
en 2012, selon l'Idate (Institut de l'audiovisuel et des télécoms en
Europe).
(D'après agence)