Après avoir vu son carnet commandes chuter de 50% sur un an, le constructeur de bateaux Bénéteau, basé en Vendée et leader mondial de la navigation de plaisance, préparerait, s'il faut en croire Le Figaro, "un plan social qui pourrait entraîner la suppression de 700 à 800 emplois". Déjà, en janvier, "Bénéteau avait dû recourir au chômage partiel pour plus de 3000 de ses salariés", indique encore le quotidien. Et selon la CGT, pour les 15 premiers jours de février, le groupe avait reconduit des mesures de chômage partiel pour un millier de salariés.
Le groupe n'a souhaité "ni confirmer ni infirmer" cette information. "Engagé dans un processus d'évaluation des perspectives qu'offre la saison 2010 et dans une procédure d'échange et d'information avec les partenaires sociaux et le personnel", il a précisé réserver "la primeur de ses réflexions aux salariés et élus du personnel".
"Prématuré de prévoir à quel moment interviendra la reprise"
L'ampleur de la crise semble donc dépasser les prévisions du constructeur naval : fin janvier, Bénéteau, qui n'évoquait alors aucun plan social, tablait sur une chute de "30 à 40%" de son chiffre d'affaires sur l'exercice 2008/09 après avoir annoncé une chute de 48% de son chiffre d'affaires au premier trimestre (clos fin novembre) de son exercice.
Au début de l'année, le groupe reconnaissait qu'il était "prématuré de prévoir à quel moment interviendra la reprise", mais prévoyait "dès la saison 2010 une croissance à deux chiffres de son activité bateaux". Le groupe confirmait également son intention de se diversifier dans les grands bateaux à moteur et l'habitat résidentiel à ossature de bois, dont la production devait débuter en "septembre 2009". "Sur leurs douze premiers mois, ces deux activités génèreront un chiffre d'affaires supplémentaire de 25 millions d'euros", assurait alors Bénéteau.
D'après agence